mardi 17 mai 2011

Machine...

Cette semaine j'ai peu rencontrer, en chaire et en os, Damien, shaper des planches Chipiron surfboards et créateur du site partenaire de l'aventure: jeshapemaplanche.com

Après une session à Parlementia, nous avons pu échanger sur nos projets. Puis Damien m'a proposé de l'accompagner l'après-midi, ce qui m'a permis de visiter l'atelier Barland, à Bayonne. Cet atelier, renommé dans le monde du surf, fut le précurseur français de la machine à pré-shape.
Il s'agit d'une fraiseuse à commande numérique, qui prend en charge les premières étapes du shape des planches de surf.

Ces machines peuvent donc découper l'outline, le rocker et tomber les rails plus ou moins précisément. Les machines de dernière génération peuvent reproduire une planche à l'identique d'après un scan de l'originale.


Machine à pré-shape de l'atelier Barland



 L'utilisation de ces machines alimente le débat dans le monde des shapers et je me garderai bien d'avoir un avis tranché sur la question. Les uns voyant dans cette technologie gain de temps, précision et facilité; les autres opposant une démarche culturelle, traditionnelle et artisanale à cette démarche "industrielle".

Observez les sties caractéristique laissées par la fraise.
 Damien utilise volontier ce genre de pré-shape afin de reproduire précisément les shapes qu'il affectionne. Selon lui, c'est un bon moyen de reproduire fidèlement et rapidement un shape éprouvé ou d'apporter une évolution très fine à une planche déjà numérisée.
Mais c'est tout de même la main de l'homme qui vient donner vie à la planche.


Travail du rail

Lissage du pont
    Controle
Il restera également à choisir la carène, à façonner les "V" et les concaves.

Fidèle à mes habitudes, j'imagine qu'il ne faut pas tout rejeter dans ces avancées technologiques sans pour autant renier les fondements culturels et traditionnels de la fabrications artisanales des planches de surf. Le tout dans une démarche de transparence vis à vis du surfer à qui est destinée la planche.

Pour ma part, les shapes sont finis et je suis dans le travail du glass. Ces opérations sont délicates car elles sont rythmé par la durée de vie en pot de la résine. Les imperfections se corrigent normalement à l'étape du ponçage, mais cette phase, nécessitant également un certain doigté, m'a plus procurée de nouveaux défauts que de correction des précédents. Malgré ces imperfections disgracieuses, c'est sans prétention mais avec une certaine fierté que j'ai apposé les deux premiers logo S.A.W surfboards.




6 commentaires:

  1. Très intéressant !!!
    Vivement que tu puisses les surfer pour nous dire ce que ça donne.
    Pour ce qui est de la machine, je pense comme toi, je ne crois pas qu'il s'agisse de l'étérnel "homme contre machine". C'est une avancée qu'il faut intégrer pour ses avantages sans oublier les racines du shape.
    Eric

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  2. je ne comprends pas exactement pourquoi il y a une polemique sur les machines-a-shaper-les planches... Les shapers sont libres de choisir la facon dont ils veulent travailler et les surfers sont libres d'acheter des planches faites 100% main ou pre-shapees. J'avoue que l'option de la replique exacte d'une planche est tres seduisante... Ma planche favorite se fait vieille et j'aimerais en avoir une replique exacte!

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  3. une question toute bete: comment et a quelle etape aposes-tu le logo sur la planche? Est-il imprime sur un papier special (papier de riz?)?

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  4. @ surfmama:

    Il est imprimé sur du papier de soie ou papier de riz.
    Ici, il est posé sur la strat avec un patch de fibre car la résine est teintée blanche.
    Dans le cas d'une résine transparente, on le pose sous la fibre, au moment de la stratification.
    Promis, je te fais une démo en décembre !
    Pour la réplique, je pense qu'un bon shaper peux t'en refaire une suffisamment proche pour que tu ne sentes pas réellement la différence.
    Le problème avec les surfers c'est qu'ils parlent souvent de détails infimes sur les planches, à croire qu'il y a un Kelly Slater ou un Dave Rastovitch à tous les coins de rue ! ;)

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  5. @ Eric:

    Je suis également pressé de savoir ce que ça va donner.
    Et tu auras peut être ton mot à dire ...

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  6. Tu as raison en ce qui concerne les surfers tres/trop exigeants dans la majorite des cas (d'autant que les excellents surfers sont capables de surfer ma porte d'entree ;)). Mais bon, je mets ca sur le compte de la passion: les passionnes s'attachent aux details quelque soit leur niveau... En Californie, le line-up c'est un peu comme une reunion de tuning pour voiture: ca compare, ca papote, ca echange des avis sur les planches... Difficile de ne pas se laisser prendre au jeu!

    mais je suis entierement d'accord avec toi: vu mon niveau, je ne verrais pas la difference si je surfais une planche plus ou moins similaire a la mienne ;) c'est tout dans la tete!


    PS:je commence le template de ma deuxieme planche; elle sera finie pour ta visite en decembre. Tu pourras me donner ton avis... de shaper international :)

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