mercredi 29 juin 2011

Avant même que l'on me fasse la remarque que ce sont les autres qui bossent sur mes vidéos, je vous propose celle ci, également tirée des images faites chez Jérémy à Bordeaux.
Dans ce clip vous pourrez voir Jérémy au shape et moi même au glass.


Pour les non-initiés, et je crois savoir qu'ils y en a qui lisent mes petits articles, voici quelques bases pour comprendre ces techniques.
La fabrication d'une planche de surf est divisée en quelques étapes distinctes.
La première est le shape, ou "mise en forme".
C'est à cette étape que le shaper vas façonner le bloc de mousse de polyuréthane ou de polystyrène, cherchant dans cette sculpture à donner vie à des formes qui correspondront au mieux aux attentes du surfer en fonction de son niveau, son gabarit ou du type de vagues qu'il souhaite surfer avec sa planche.
Une fois cette étape terminée nous avons toute l'âme de la planche qui est là, mais elle n'a aucune résistance mécanique.



Derrem, qui m'a ouvert les portes
 de son shaperoom à Lima

Pain PU, merci Jeshapemaplanche.com
Pain de mousse PSE en cours de shape ( Nenette model !)
Merci Atua Core


La stratification va lui permettre de devenir rigide. Il s'agit d'apposer plusieurs tissus de fibre de verre, en fonction du rapport poids/solidité recherché, que l'on viendra enduire de résine. On utilise de la résine époxy sur la mousse PSE et de la résine polyester sur la mousse de PU. Ce sont des composés chimiques bicomposant liquide qui une fois mélanger vont durcir dans un temps compris entre 15 et 40 minute en fonctions de la résine choisie. Si l'on utilisait de la résine seule, la résistance mécanique de l'ensemble serait faible et cassante. C'est l'association de la trame de la fibre de verre et de la résine qui apporte la rigidité, de la même manière qu'on fait du béton "armé" pour les constructions.

Fibre de verre posée et préparée à
recevoir la résine

Mélange de la résine et du catalyseur. 
On applique la résine à l'aide d'une petite spatule
 souple appelé squeegee

Pour protéger cette strat' et lui apporter l'étanchéité on va passer au pinceau une nouvelle couche de résine aditivée de chimie en facilitant le ponçage. Cette étape est appelée hot coat.

Planche stratifiée

planche "hot coatée"

On peu se permettre tous les délires
avec de la résine teintée, .... mais c'est quand même
plus facile quand on s'appelle Jérémy FERRARA


On pourra cette fois poncer la planche, "sans risques" de toucher le tissus de verre et donc de créer des points de faiblesse. Une fois cette couche poncée et lisse on ferra un finish coat, dernier enduit de résine qui permet de bien lisser toutes les surfaces avant de repasser à la salle de ponçage. On poncera cette fois de plus en plus fin afin d'obtenir un état de surface le plus lisse et uniforme possible, voire même de faire un polish pour un glass transparent et brillant.


poncer, poncer,....

Finish coat


Voici pour les bases et je n'ai pas parlé de la pose des dérives, des choix de formes pour le shape, des décorations,...
Je vous ferais de temps en temps un petit article plus détaillé sur chacune de ces techniques.

A bientôt.

2 commentaires:

  1. superbes images. Toutes ces belles couleurs dans l'atelier, on dirait un candie store. Vivement que je m'y mette! tes videos sont toujours une mine d'or pour moi. J'absorbe les infos comme une eponge ;)

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